Rémunération : une piste de solution à explorer

Publié le 8 janvier 21

Saviez-vous que la solution à la pénurie de main-d’œuvre ne réside pas uniquement dans l’augmentation des salaires?

Certes, les faibles salaires sont souvent pointés du doigt dans le commerce de détail. Les données démontrent effectivement que la rémunération dans le commerce de détail se situe en deçà de ce qui est offert dans l’ensemble des secteurs du Québec. Or, d’autres avenues pourraient-elles être envisagées afin d’attirer et de retenir les employés potentiels et actuels? Détail Québec vous propose une piste de solution à explorer ci-dessous.

Quelques données

Pour vous mettre en contexte, voici quelques faits: la rémunération moyenne est 61 % plus élevée dans l’ensemble des industries du Québec par rapport au commerce de détail. En 2018, l’écart entre la rémunération hebdomadaire moyenne des travailleurs du commerce de détail et celle de l’ensemble des industries est encore important, mais tend à diminuer légèrement. Si l’on suppose que la rémunération hebdomadaire du travailleur à plein temps est le double de celle du travailleur à temps partiel, en prenant en compte la proportion plus élevée de travailleurs à temps partiel dans le commerce de détail, la rémunération « corrigée » demeure 50 % plus élevée pour l’ensemble des industries par rapport au commerce de détail.

 

À l’échelle canadienne, les sous-secteurs de la santé et de la rénovation ont connu une progression considérable de leur masse salariale entre 2014 et 2019. Ce fut tout le contraire des magasins de produits optiques, où l’avancée des technologies contribue à remplacer certains postes.

Perceptions face à la hausse du salaire minimum

Plusieurs entreprises sont d’avis que la hausse du salaire minimum n’est pas la solution au manque de main-d’œuvre. Elles affirment au contraire qu’elle est nuisible à leurs activités. L’augmentation du salaire minimum a un effet de compression sur la structure salariale et cela affecte les marges bénéficiaires des commerces. En augmentant le salaire minimum, cela oblige parfois les entreprises à augmenter le salaire des employés plus anciens pour assurer une meilleure équité au sein de l’ensemble du personnel.

Contrôler ce que l’on peut contrôler

Si tous les détaillants augmentaient leurs salaires du jour au lendemain pour répondre aux attentes actuels des employés, est-ce que la pénurie de main-d’œuvre disparaîtrait? NON, car le problème ne réside pas uniquement dans les faibles salaires, mais plutôt dans une variété de facteurs. D’ailleurs, il y aura toujours une autre entreprise qui offrira des salaires plus élevés que les vôtres.

Comme gestionnaires, vous avez un certain contrôle sur l’ambiance de travail, sur les relations avec vos employés, sur la reconnaissance que vous pouvez offrir, sur l’écoute attentive qui permet de comprendre les non-dits, et bien plus encore! Notre récente étude démontre que ce sont des éléments de satisfaction au travail pour vos employés, alors pourquoi ne pas miser sur ces derniers? Le salaire demeure évidemment un facteur important, mais il doit être complémentaire aux autres éléments qui font rayonner le commerce de détail.

Recours aux primes temporaires

Globalement, la pandémie aura eu un impact positif sur la rémunération des travailleurs en poste. En effet, plus du quart d’entre eux ont vu leur rémunération progresser. Cependant, 12 % des travailleurs ont subi une diminution de leur salaire. Cela inclut notamment les bénéficiaires de la PCU (ou de la PCUE) dont la prestation était moins élevée que leur salaire.

En comparaison à l’ensemble des sous-secteurs soutenus par Détail Québec, ceux dits essentiels ont davantage eu recours à des primes temporaires. C’est d’ailleurs un moyen qui semble avoir été privilégié pour les employés qui ont maintenu leur emploi depuis le début de la crise.

Ces données proviennent de notre récente étude qui dresse le portrait de la situation actuelle et future du commerce de détail. Pour accéder à l’ensemble des données, consultez le rapport complet.