La crise sanitaire aura laissé des traces

Publié le 8 janvier 21

Après plusieurs mois de pandémie, Détail Québec a pris le pouls du secteur du commerce de détail afin de mesurer les principaux impacts occasionnés par la crise sanitaire. Les données sur l’impact de la COVID-19 mentionnées ci-dessous ont été recueillies en septembre 2020. Certaines mesures sanitaires (p. ex., fermeture des commerces, couvre-feu) n’avaient pas été mises en place à ce moment. Par conséquent, les constats pourraient avoir évolué depuis. 

Pronostic des détaillants

Sur un horizon de trois ans, 25 % des détaillants prévoient une baisse de leurs ventes et 10 % anticipent une baisse de leur personnel par rapport au niveau pré-pandémie. Comparativement au début de l’année 2020, les employeurs se montrent beaucoup plus pessimistes quant à l’évolution de leurs ventes.

Néanmoins, la majorité des détaillants (77 %) croient qu’ils seront dans une bonne situation dans un horizon d’un an et 60 % croient qu’ils auront retrouvé leur niveau d’activité pré-pandémie d’ici un an (y compris 21 % qui ont déjà retrouvé leur niveau d’activité).

Les mesures d’aide gouvernementale largement utilisées

Plus de la moitié des détaillants ont utilisé l’une ou l’autre des mesures de soutien mises en place par le gouvernement à leur intention, la plus populaire étant la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC). Par ailleurs, quatre détaillants sur cinq ont vu au moins un de leurs employés (ou eux-mêmes) utiliser la Prestation canadienne d’urgence (PCU ou PCUE). Cette dernière aurait eu un impact négatif sur 30 % des détaillants.

Bien que la PCU ait été largement utilisée par les employés, la grande majorité des bénéficiaires de la prestation (86 %) se sont dits très ou assez motivés à retourner au travail.

Les mesures sanitaires impliquent des difficultés financières

Pour poursuivre leurs activités en temps de pandémie, les commerces ont dû s’adapter rapidement afin d’appliquer de nouvelles mesures sanitaires (p. ex., lavage des mains, distanciation sociale, port du masque). La majorité des détaillants sont en mesure d’appliquer facilement les mesures sanitaires, bien que l’aspect financier soit jugé un peu plus ardu. Effectivement, 24 % des détaillants absorbent difficilement les coûts. Néanmoins, seulement 6 % des détaillants déclarent avoir transféré une portion de ces coûts à leurs clients.

La santé mentale des individus, à ne pas négliger!

Plus de la moitié des travailleurs (56 %) affirment se sentir plus stressés qu’en temps normal. Les employeurs devront donc rester à l’écoute de leurs gestionnaires et de leurs employés pour assurer un soutien mental adéquat.

Ces données proviennent de notre récente étude qui dresse le portrait de la situation actuelle et future du commerce de détail. Pour accéder à l’ensemble des données, consultez le rapport complet.