L’univers fantastique des boutiques L’Imaginaire

Publié le 10 mars 20

Entrevue avec Benoît et Anthony Doyon, copropriétaires de L’Imaginaire

 

Historique
L’aventure de L’Imaginaire commence en 1986, lorsque Benoît Doyon et sa conjointe Mireille Bergeron font l’acquisition de Comptoir timbres et monnaies, situé à la Place Laurier. À la suite de plusieurs agrandissements, en 1995, la boutique adopte le nom L’Imaginaire, puisque l’entreprise regroupe désormais plusieurs univers : cartes de collection, timbres, monnaie, comics, bandes dessinées, figurines, jeux de société et plus encore. Aujourd’hui, l’entreprise familiale compte cinq succursales et emploie plus de 160 personnes.

 

Un savant mélange de design éclaté et d’expérience client
Dès que l’on met les pieds dans l’une des boutiques L’Imaginaire, on entre dans un univers fantastique. L’entreprise s’est d’ailleurs vu décerner de nombreux prix soulignant le caractère exceptionnel du design de ses commerces. Par ses boutiques aux couleurs vives, Benoît Doyon souhaite faire vivre des émotions à ses clients; il veut que ses magasins soient des lieux où les passionnés créent des liens. « Quand les gens mettent le pied dans nos boutiques, ils s’évadent de leur quotidien et entrent dans l’univers qui les passionne, explique-t-il. Nous rejoignons tous les membres de la famille grâce à notre diversité de produits : des Pokémon aux bandes dessinées en passant par les cartes de hockey et les timbres de collection. »

 

Transformer un défi en levier de succès
Véritable précurseur au Québec, le commerçant lance son site transactionnel en 2001. Pourtant, le propriétaire était plutôt inquiet de l’avenir du commerce de détail lorsqu’Internet a fait son apparition. « J’étais convaincu que c’était la fin du commerce de détail et que j’aurais à réorienter ma carrière, se rappelle Benoît Doyon. Les gens allaient pouvoir trouver ailleurs ce qu’ils achetaient chez nous! Au bout du compte, nous avons fait le saut en ligne et cela nous a permis de nous faire connaître et de faire des affaires là où nous n’avions pas de boutique. Heureusement, j’avais eu tort! Ce que je craignais autrefois est l’un des ingrédients de notre succès d’aujourd’hui. » M. Doyon croit que sans Internet, son commerce n’aurait pas survécu. Son site Web lui permet de rejoindre ses clients et de les tenir informés des nouveautés.

 

La grande séduction en période de rareté
La rareté de la main-d’œuvre touche tous les détaillants, et M. Doyon est passé maître dans l’art de faire passer ses clients de l’autre côté du comptoir. « Quand un client vient très souvent, je l’embauche, dit-il en riant. C’est ainsi que j’ai recruté la grande majorité de nos employés. » Il faut être créatif pour trouver du personnel, et encore plus lorsqu’on ouvre des boutiques éphémères à l’Halloween. « C’est très difficile de recruter pour un magasin qui sera ouvert seulement pendant deux mois, confie-t-il. Heureusement, j’ai conservé de bonnes relations avec mes anciens employés. Plusieurs d’entre eux reviennent à L’Imaginaire pendant les périodes de pointe pour nous donner un coup de main, même s’ils exercent d’autres professions. » L’entrepreneur peut également compter sur des personnes retraitées qui travaillent à temps partiel dans ses boutiques : « Je courtise ma clientèle! Selon le cas, je leur offre de me remettre leur CV dès qu’ils fêteront leur seizième anniversaire ou je leur dis qu’à l’heure de la retraite, je serai heureux de les accueillir comme employés. Et ça fonctionne! »

 

Place à la relève
L’entreprise peut maintenant compter sur l’implication des deux fils de la famille, Dave et Anthony Doyon, qui se sont associés en 2017 pour faire l’acquisition de la boutique des mains de leurs parents : un grand bonheur qui est passé près de ne jamais se concrétiser. En l’absence de relève, L’Imaginaire avait été vendu en 2013, mais à deux semaines d’en prendre possession, l’acquéreur s’était retiré. Ce fut une grande déception pour l’entrepreneur de Québec, qui désirait ralentir. À l’époque, les fils du couple ne souhaitaient pas prendre la relève. « Dave et moi avons travaillé dans d’autres entreprises, explique Anthony Doyon. On pense souvent que l’herbe est plus verte ailleurs. Ces expériences nous ont permis de réaliser les bons côtés de L’Imaginaire et de prendre la décision d’y revenir pour de bon. » Cette décision comble leur père de bonheur! « Je n’arrive pas à croire que j’ai failli ne plus être propriétaire de l’entreprise depuis 2013, ajoute Benoît Doyon. Je n’aurais pas vécu le bonheur immense que j’ai présentement de travailler avec mes deux garçons dans l’entreprise que j’ai fondée. Elle demeure une entreprise familiale, mais peut compter sur plus de personnes-ressources qui travaillent dans l’atteinte d’un même but. Mes fils ont d’autres talents que les miens, nous nous complétons bien, et tous ensemble, nous amenons l’entreprise à un autre niveau. »

 

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