Un avant-goût de l’impact de la COVID-19 sur le secteur du commerce de détail
Vous le savez, du jour au lendemain, les détaillants ont dû prendre des décisions déchirantes, s’adapter et se réinventer.
Dans le cas des sous-secteurs desservis par Détail Québec, nous parlons de 22 213 établissements et 291 440 employés qui ont été affectés par la crise sanitaire qui a frappé le Québec en mars dernier.
Concrètement, voici les principaux constats que nous avons relevés en avril dernier :
- Des ventes et des profits en chute libre
- Une gestion des horaires complexifiée
- Un recrutement plus difficile
- Des problèmes de relève à l’horizon
Avant même l’annonce de la fermeture obligatoire de tous les commerces au Québec, une baisse importante d’achalandage était notable. Tandis qu’il est possible d’observer que la possession d’un site transactionnel constitue un atout, celui-ci ne génère pas une portion de ventes suffisamment élevée pour compenser la diminution des ventes en magasin.
Par ailleurs, les mesures sanitaires ont fait bondir les coûts d’opération, réduisant par le fait même les faibles marges bénéficiaires des détaillants. Certains employeurs ont également dû augmenter les salaires pour contrer certaines mesures d’aides gouvernementales, telles que la Prestation canadienne d’urgence (PCU). Entre mises à pied temporaires, conciliation travail et vie-personnelle, crainte du virus et problèmes de recrutement, c’est la planification des horaires qui s’est vue grandement complexifiée.
D’autre part, si certaines personnes se préparaient à prendre la relève d’un commerce, la pandémie pourrait sans contredit avoir changé leurs plans. La relève constitue toutefois un facteur important pour assurer la pérennité du secteur.
Des bénéfices potentiels
Au-delà des enjeux que la crise sanitaire inflige, il est possible de constater que certains changements pourraient s’avérer bénéfiques pour le secteur. Pensons tout d’abord à l’achat local qui s’est vu grandement encouragé. Avec la fermeture de tous les commerces au Québec, le commerce en ligne s’est vu complètement propulsé, invitant plusieurs détaillants à accélérer ou même entreprendre leur virage numérique. Par ailleurs, la pandémie aura forcé les détaillants à miser sur leur créativité alors qu’ils ont dû se réinventer et innover afin de répondre aux nouveaux besoins de la société. De même, le port du masque et la distanciation sociale aura amené certains commerçants à revoir et améliorer leur expérience client.
Ces changements pourraient sans aucun doute se montrer positifs pour le secteur au-delà de la crise sanitaire!
Des besoins de formation
Ces transformations ont soulevé un besoin important : la formation. Que ce soit au niveau de la compréhension des mesures d’aides gouvernementales, l’application des mesures sanitaires, le commerce électronique, le marchandisage ou l’expérience client, les détaillants sont nombreux à avoir souhaité une offre de formations pour eux et leurs employés.
Sondage : Détaillants et travailleurs, à vous la parole!
Détail Québec lance deux nouveaux sondages dans le but d’identifier les impacts de la COVID-19 sur les détaillants ainsi que sur les travailleurs du secteur.
Nouvelle étude sur le commerce de détail
Les données présentées dans cet article proviennent de notre Diagnostic sectoriel 2020-2023 de la main-d’œuvre du commerce de détail, notre récente étude qui dresse le portrait de la situation actuelle et future du commerce de détail. Une série de 5 articles vous sera présentée au cours des prochaines semaines afin de vous donner un aperçu des données que nous avons obtenues dans le cadre de notre étude. Diverses thématiques, telles que le commerce électronique, les besoins de formations et la satisfaction au travail, seront abordées.
Le rapport complet sera dévoilé en novembre prochain avec les données des sondages relatifs aux impacts de la COVID-19.
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